17 juillet Malgré le fait que nous avons quitté le confort du chalet de David à Minaki, nous n’avons pas pour autant couché dans notre tente le soir venu… Quelques heures après avoir quitté Minaki on reçoit un message sur notre Inreach d’une dame qui vit à Keewatin non loin d’où nous sommes et nous offre de passer la nuit chez elle. Son neveu qui est un « plein aireux » (comme j’aime bien nous appeler!) nous suit sur nos réseaux sociaux et a remarqué que nous allions passer juste à coté de chez sa tante, Lisa. Elle nous offre donc de passer la nuit chez elle, en fait pas dans leur maison mais dans leur véhicule récréatif, une roulotte quoi! Malgré le fait que nous avions hâte de retrouver notre tente, nous étions contents d’accepter son offre car il y avait de l’orage dans l’air! Lisa et sa famille nous offrent de souper avec eux, il y a sa fille et gendre ainsi que leur fille Geneviève qui est juste un peu plus vieille que Mali, pas besoin de vous dire que Mali était très content d’avoir une amie! 18 juillet On se réveille pas aussitôt que prévu… Céréales et café offert par Lisa! Allez up dans le canot, objectif du jour se rendre à Kenora. À ne pas oublier, nous sommes toujours entrain de remonter le courant et aujourd’hui le vent a décidé de se mettre de la partie, en étant bien sûr de face! Malgré tout, on progresse bien. En arrivant à Kenora, il y a tout un changement de décor, une grosse marina, beaucoup de bateaux, beaucoup de monde, la ville de Kenora est très bien adaptée à sa clientèle nautique. Nous sommes accueillis par de gros vents qui lèvent de bonnes vagues. Orage en vue, on décide d’arrêter dans une grosse marina publique question de se mettre à l’abri de l’orage. Il y a un gros chapiteau où nous allons le temps que l’orage passe, on en profite aussi pour diner au resto. Après l’orage, on est de retour sur l’eau, il y a encore de l’incertitude atmosphérique dans l’air, mais on décide d’avancer quand même, ce n’est pas la première fois que Mère nature nous montre de quoi elle est capable! On décide de passer la nuit à un camping loin d’ici sur la rive du lac des Bois, mais avant, nous devons faire un arrêt à l’épicerie… l’épicerie est sur le bord de l’eau et il y a un stationnement à bateau qui permet de s’y rendre avec notre embarcation et est-ce nécessaire de vous dire que nous étions les seuls en canot! Bon, notre canot a beau être l’embarcation la moins cher sur place, nous avons quand même peur de laisser Alberto seul pendant nous allons faire l’épicerie, je suis donc restée avec notre canot et Mali pendant que Benoit fait les courses. Après l’épicerie, Benoit part acheter un autre GPS car le nôtre, celui fait pour les pagayeurs mais qui est allergique à l’eau, a fini par rendre l’âme! Nous avons spécialement besoin d’un GPS pour pagayer sur le lac des Bois car il y a plusieurs milliers d’îles donc difficile de s’y retrouver. Une fois le GPS en main, on est pas plus avancé car il n’y a pas de cartes intégrées… Bon bien, une chance qu’on a de bonnes cartes topo et une boussole, c’est ça l’aventure! Une fois l’épicerie terminée, on se dirige vers le camping public de Kenora. Nous avons un beau petit site gazonné non loin de l’eau, question de garder un œil sur notre canot. Notre peur lorsque nous campons dans un camping public c’est de tomber sur des gens de party ou qui font beaucoup de bruit… et bien telle fut le cas au camping de Kenora. Nos voisins de camping étaient sur le party pas mal fort, la nuit fut longue et pénible, vivement notre retour dans la nature! 19 juillet Un autre départ lent, de toute évidence la fatigue accumulée se fait sentir de plus en plus. On arrive pas à se décider entre portager ou pagayer dans le Devil’s Rock Channel, nous nous sommes fait conseiller de ne pas y aller car c’est très étroit et les bateaux moteur y circulent très vite. On décide de prendre une chance et on s’enligne dans le Devil’s Rock Channel, tout se passe très bien, c’est effectivement étroit mais peu de bateaux y circulent au moment où on y est, tant mieux! Après on continue sur le lac des Bois avec encore une fois des orages menaçants autour de nous. Par contre le vent change de direction et finit par nous pousser, et oui, un beau gros vent de dos, allez up on sort la voile et on surfe… Et bien, c’est le cas de le dire, la voile était gonflée et tendue comme une balloune sur le point d’exploser, j’ai mal aux mains à force d’essayer de contrôler la voile. Alors que je capote et que je dis à Ben; la voile va déchirer ou je vais être éjectée du bateau! Ben lui trippe à fond, on va vite, s’en est complètement ridicule, on voit la rive défiler tellement vite et Ben veut en profiter jusqu’au bout! On finit par entrer dans une baie et j’arrive à ce moment à fermer la voile, je souffle… Un bateau à moteur se dirige vers nous. Une fois proche, ils nous disent; vous alliez vraiment vite! Nous leur demandons s’ils connaisse un endroit non loin où nous pourrions camper, immédiatement ils nous invitent à s’installer sur leur terrain et à souper avec eux. David et Mary on un magnifique chalet en bois rustique sans électricité, ça m’inspire et nous fait rêver, on aimerait bien avoir un chalet comme ça! Nous passons une belle soirée et une bonne nuit. 20 juillet Nous quittons David et Mary vers 10:30 am. Une belle journée nous attend sur le lac des Bois, nous croisons beaucoup de bateau, des gros bateaux genre yacht! Il y avait aussi beaucoup d’îles avec de très grosses maisons/chalets, ce fut un des seul moments du voyage où nous avons côtoyé nature et luxe urbain, tout un clash! Un peu plus loin nous arrêtons pour nous protéger d’un orage qui finit par nous éviter, alors nous retournons dans notre canot avec un petit vent de dos qui est bienvenu, je n’ai presque pas pagayé le reste de la journée. Passé le petit village de Sioux Narrow, on trouve un campement où passer la nuit. 21 juillet Un autre matin relax, on a un beau site de campement donc on en profite. Aujourd’hui, on sort du lac des Bois, une sortie remarquée par un tapis gigantesque de nénuphars en fleurs, absolument magnifique! Donc au bout du lac des Bois, nous avons un portage de 5 km pour se rendre au lac Kakagi. Un portage sur route, il y a de la construction ce qui veut dire que les voitures roulent moins vite. Le portage a beau être sur route ce qui veux dire que le canot est sur notre cart, Rambo, il y a beaucoup de dénivelé et il fait très chaud, donc pas facile. Une autre difficulté fut de trouver une façon de se rendre au lac Kakagi, il n’y avait pas de route qui pouvait nous amener direct au lac. Il fallu suivre une petite route de terre qui se rendait jusqu’au bord de l’eau mais il y a des maisons, ce qui veut dire terrain privé! Nous avons fini par trouver une famille qui nous laissa passer sur leur terrain pour mettre à l’eau sur le lac Kakagi. On pagaye 1-2 heures avant de trouver un beau petit site sur un île où passer la nuit. Ce qui nous frappe sur ce lac c’est la clarté de l’eau, on peut voir au moins 20 pieds de profond dans le lac, c’est assez inusité!
23 juillet La petite île où nous avons campé est à quelques mètres du premier portage de la journée. L’idée est de partir vite car plusieurs portages nous attendent aujourd’hui. Le premier portage consiste à passer un petit barrage de castor, 15-20 minutes et c’est fait! Par la suite, trois autres petits portages se font bien, après on arrive à un plus long portage, environ 800m. En arrivant au portage, Ben part dans la « trail » pour voir qu’est ce qui nous attend. Les 400 derniers mètres du portage s’annoncent brutaux… Ça faisait au moins une heure que Benoit était parti pour voir la « trail », de toute évidence, il y avait quelque chose qui n’allait pas, je commençais à m’inquiéter. Il finit par revenir presque une heure et demi plus tard, les jambes toutes écorchées et en sang! Non ce n’était pas un ours qui l’avait écorché comme ça, mais un champ d’arbres tombés. Le chemin n’existe tout simplement plus! Nous devons portager 400m dans des conditions très difficiles, grimper sur des arbres et parfois passer en dessous des arbres, c’était tout un défi. Mais le gros défi fut de portager le canot dans ce bordel arboricole! Benoit portageait le canot et moi je l’aidais à s’enligner. Benoit a portagé le canot en marchant en équilibre sur des troncs d’arbre avec ses jambes toutes écorchées et en sang, respect mon chum! Donc 4 heures au total pour portager 400 mètres, on est fatigués mais la journée n’est pas terminée. On pagaye un bon bout avant de trouver un site de campement. On finit par s’installer dans une forêt où il y a de gros cèdres qui laissent passer très peu de lumière, on se croirait dans une caverne. Je n’ai pas beaucoup aimé ce site, j’y étouffais, par contre Benoit lui a adoré!
25 juillet Aujourd’hui, on retourne en civilisation! Après quelques heures à pagayer, on voit deux motos marines passer non loin de nous ainsi que des bateaux à moteur. On se rend donc jusqu’à Despair lake où il y a un camping, mais comme on est samedi le 25 juillet, le camping est plein! Malgré tous les responsables nous offrent de camper sur un bout de gazon non loin de leur bâtisse d’accueil. Nous acceptons avec joie, du beau gazon vert et plat, ça fait changement! De toute évidence on attire les regards, les gens ici font du camping de RV (véhicule récréatif) et en plus on n’est pas sur un site officiel. Un peu plus tard, une famille américaine vient nous parler, nous leurs faisons part de notre voyage, c’est alors qu’ils nous invitent à prendre le dessert avec eux ainsi qu’une bonne bière! 26 juillet Nous attendons Mike, il a notre prochain ravitaillement, il est parti de Atikokan, environ 2h 30 de route d’où nous sommes, pour venir nous rejoindre. En fait Mike Ranta est plus que l’homme qui nous aide avec notre ravitaillement, Mike a traversé le Canada en canot en partant de Vancouver avec son meilleur ami, Spitzi, son chien! Mike nous a aussi aidé pour notre itinéraire et nous a donné de précieux conseils! Donc vers 11h, Mike et Spitzi arrivent à Despair Lake, on met le canot sur son « pick up » et hop en direction de Fort France. Première arrêt, Canadian Tire, nous cherchons un Topo du Canada en carte SD pour mettre sur notre GPS. Rien chez Canadian Tire et rien chez Walmart… tant pis pour la carte SD. Prochaine étape, nous devons passer les douanes américaines car pour les deux prochaines semaines, nous allons pagayer sur le « Boundary water » qui est à cheval entre le Canada et les Etats-Unis et nous avons besoin d’un permis qui nous autorise de camper du côté américain. Mike nous dépose non loin des douanes, à partir de là, on roule notre canot jusqu’aux douanes. La chaleur est intense, nous sommes en ligne avec les autres voitures qui attendent leur tour, de toute évidence on se faire remarquer, d’ailleurs les douanier nous on vite fait signe de nous diriger vers leur bureau. On laisse donc Alberto et Rambo en face sur le bord du trottoir et nous dirigeons vers le bureau. Après 45 minutes, tout est réglé, on retourne rejoindre Mike. Etape finale avant de dire au revoir à notre ami Mike, nous cherchons un endroit sur le bord du lac à la Pluie où camper, et bien se fut beaucoup plus difficile que prévu. Personne ne semble vouloir nous accommoder, on décide donc de mettre notre bateau à l’eau et aller camper sur une ile non loin. Alors que nous sommes sur le point de mettre à l’eau, un ponton arrive avec plusieurs personnes à bord. Nous parlons un peu avec eux et leur expliquons ce que nous faisons, ils nous disent alors pourquoi vous ne campez pas là, en pointant le beau terrain gazonné juste à côté. Et bien c’était les propriétaires de ce beau terrain gazonné avec une superbe maison! Ils nous invitèrent à souper avec eux et nous offrent même de prendre une douche (et avec cette chaleur, OMG elle était bonne!) et de coucher à l’intérieur au lieu de se tenter, ce que nous acceptons avec joie!
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Paddling HomeSuivez-nous dans nos préparations de notre grand voyage l'été prochain. Nous allons pagayer de Edmonton à Montréal en canot! Archives
March 2016
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